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    Le moustique-tigre, ou Aedes albopictus de son nom scientifique,
    est une espèce de moustique
    originaire d’Asie du Sud-Est.
    Il a été ...

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  • Crusoé, un allié pour se protéger du moustique tigre

    SCIENCES

    CRUSOÉ, UN ALLIÉ POUR SE PROTÉGER DU MOUSTIQUE-TIGRE

    Article écrit par Constance, le 18 septembre 2021

    C'est quoi le moustique tigre ?

    Aedes albopictus de son nom scientifique, est une espèce de moustique originaire d’Asie du Sud-Est. Il a été détecté en France pour la première fois en 2004 et a aujourd’hui colonisé les deux tiers du pays. Particulièrement invasif et dangereux car vecteur de plusieurs maladies redoutables, sa prolifération devient de plus en plus inquiétante. Ces dernières semaines, une pétition a même été lancée à Limoux pour lutter contre son invasion car “ les activités quotidiennes deviennent pénibles, voire impossibles, raconte une habitante au journal LaDepeche.fr

    Notre spray Crusoé a été développé pour répondre à un enjeu de santé publique : se protéger du moustique-tigre !

    En plein apéritif avec les copains ou au restaurant, on ne pense pas forcément à regarder à quoi ressemble le moustique qui vient de nous piquer sur les jambes ! En comparaison avec le Culex pipiens, le moustique que nous connaissons traditionnellement en France et qui lui est brun aux ailes transparentes, le moustique-tigre est reconnaissable par ses rayures noires et blanches sur l’abdomen et les pattes, ainsi que ses ailes noires. Il est également plus petit en taille (entre 0.5 et 2 mm), plus lent et silencieux en vol.

    Particulièrement féroce, la femelle moustique-tigre attaque à n’importe quel moment de la journée et nous laisse instantanément sur la peau des démangeaisons et une rougeur avec une petite cloque en son centre. Si toutefois vous apercevez un moustique-tigre dans votre région, n’hésitez pas à le signaler sur le portail web dédié.

    Le moustique-tigre est vecteur de plusieurs maladies graves d’origine tropicales en France métropolitaine, et il est important de reconnaître les symptômes que peut provoquer leurs piqûres :

    • Zika

    Après avoir été contaminée par le virus Zika, la maladie apparaît généralement dans les 3 à 12 jours qui suivent, provoquant de la fièvre, des maux de têtes, de la fatigue, des éruptions cutanées ainsi que des douleurs dans les muscles et les articulations.

    • Chikungunya

    Entre 2 et 10 jours après avoir été contaminé, la maladie entraîne de fortes douleurs dans les articulations (doigts, poignets, pieds, chevilles et parfois les genoux et les hanches) ainsi que des maux de têtes, de la fièvre, des éruptions cutanées et parfois même une conjonctivite et des saignements de nez.

    • Dengue

    Cette maladie est, dans la majorité des cas, asymptomatique. Lorsque ce n’est pas le cas, elle se manifeste alors par une fièvre brutale, une éruption cutanée et de violentes courbatures.

    Mais on vous rassure, la plupart des piqûres provoquent uniquement des démangeaisons ... pour le moment ! 

    Aedes albopictus de son nom scientifique, est une espèce de moustique originaire d’Asie du Sud-Est. Il a été détecté en France pour la première fois en 2004 et a aujourd’hui colonisé les deux tiers du pays. Particulièrement invasif et dangereux car vecteur de plusieurs maladies redoutables, sa prolifération devient de plus en plus inquiétante. Ces dernières semaines, une pétition a même été lancée à Limoux pour lutter contre son invasion car “ les activités quotidiennes deviennent pénibles, voire impossibles, raconte une habitante au journal LaDepeche.fr

    Robinson m’indique qu’il est désormais trop tard pour lutter contre l’apparition du moustique-tigre mais qu’il est nécessaire de s’en protéger en prévenant au maximum les piqûres. Heu c’est facile à dire, mais comment fait-on ?

    Voici quelques astuces efficaces pour se protéger contre les piqûres : 

    • Porter des vêtements amples, épais et de couleur claire

    En effet, le moustique est davantage attiré par les couleurs sombres et brillantes, et il ne peut pas piquer à travers une couche épaisse de vêtements.

    • Utiliser une moustiquaire

    Pour se protéger des piqûres durant la nuit, rien de tel qu’une bonne moustiquaire, idéalement vaporisée par un spray anti-moustique.

    • Utiliser un ventilateur

    Placé à l’entrée d’une pièce ou près d’une fenêtre, le ventilateur contribue à empêcher le moustique de pénétrer et de se déplacer correctement. De plus, il répand les odeurs dans une pièce, trompant ainsi le moustique qui sera plus difficilement attiré par votre odeur corporelle.

    • Installer une borne anti-moustique

    Qista est une borne anti-moustiques écologique d’extérieur, simple d’utilisation et connectée, qui protège des moustiques tout en participant à la préservation de l’environnement. Pour en savoir plus, c’est par ici !

    • Utiliser notre spray anti-moustiques

    Crusoé Fabriqué en France, certifié bio et sans DEET, notre spray Crusoé est efficace sur les espèces de moustiques présentes en zones tempérées ET tropicales dont le moustique tigre.

    Pour aller plus loin :

    Pour en savoir plus sur le moustique-tigre et notamment les différentes méthodes imaginées par les experts pour limiter sa prolifération, à lire dès maintenant > l’article de Loïc Chauveau publié en août 2021: “A l’Assaut du moustique-tigre”, Sciences et Avenir.

    Découvrez également ci-dessous le reportage réalisé par Florie MARTIN pour Investigations et Enquêtes en mai 2021 : “Moustiques tigres : l’invasion”.

    https://www.youtube.com/watch?v=Rr1x8U8l-v0

  • La progression des moustiques en France métropolitaine

    SCIENCES

    LA PROGRESSION DES MOUSTIQUES EN FRANCE MÉTROPOLITAINE

    Article écrit par Constance, le 29 octobre 2021

    De nombreux moustiques, une soixantaine d’espèces différentes, ont toujours été présents en France métropolitaine. Cependant, l’essor de la mondialisation et des échanges internationaux a entrainé l’introduction incontrôlée de nouvelles espèces de moustiques non-européens. Principalement importés par le transport de pneus, quatre espèces* de moustiques du genre Aedes ont été identifiées sur le sol français, dont le célèbre Aedes albopictus, communément appelé « moustique tigre ». Seul ce dernier n’a pas été éradiqué et a survécu en s’adaptant aux conditions climatiques européennes et à nos modes de vie urbains.1

    *Aedes albopictus, Aedes atropalpus, Aedes japonicus et Aedes triseriatus.

    En effet, le moustique tigre, originaire d’Asie du Sud-Est, est acclimaté aux régions tropicales. Cependant, depuis sa première apparition en France métropolitaine, dans les Alpes Maritimes en 2004, il n’a cessé d’étendre son implantation (Figure 1) et a colonisé 64 départements du territoire métropolitain en 2021 (Figure 2).2

    La situation française n’est que le reflet du même phénomène mondial, puisqu’en une vingtaine d’années, le moustique tigre est présent sur tous les continents, hormis l’Antarctique. La mondialisation de sa présence lui vaut d’être classé comme une des espèces les plus invasives du monde !

    FIGURE 1 : Extension du moustique tigre en France métropolitaine depuis son apparition en 2004.

    FIGURE 2 : Carte des départements français présentant le moustique tigre au 1er janvier 2021.2

    Outre l’irritation cutanée provoquée par la piqûre, les moustiques femelles sont capables de transmettre plus d’une trentaine de virus, bactéries et parasites. Ce sont de véritables vecteurs de maladies, dont les plus connues sont le chikungunya*, la dengue*, la fièvre jaune*, la maladie à virus Zika*, le paludisme, et le virus du Nil occidental.

    Face à la menace de santé publique et aux précédentes épidémies3 de chikungunya et de dengue, à La Réunion et plus récemment en France métropolitaine, une commission de lutte contre la propagation du moustique tigre en France a été nommée à l’Assemblée Nationale. Cette commission a d’ailleurs classé comme « risque sanitaire majeur » la propagation de ce moustique pour les prochaines décennies.

    Par exemple, en France métropolitaine en 2019, le Ministère de la solidarité et de la santé a reporté 674 cas de dengue importés et 9 cas autochtones, 57 cas de chikungunya importés et 12 cas autochtones, 6 cas de maladies à virus Zika importés et 3 cas autochtones.

    Le moustique tigre et son « cousin » du même genre, Aedes aegypti, qui se déplacent à une vitesse de 150 km par an en Europe, menaceront près de la moitié de la population mondiale en 2050.5 En causes sont la mondialisation des échanges de biens et de personnes, qui ont permis une dissémination mondiale, mais également la forte capacité d’adaptation de certaines espèces de moustiques !6 En effet, les œufs des moustiques tigres, à présent considérés comme européens, résistent à des températures négatives (entre -7 et -12°C pendant 24 h) alors que les œufs des moustiques tigres tropicaux ne peuvent survivre à une température en dessous de zéro.1

    En parallèle, le réchauffement climatique et la hausse des températures moyennes hivernales ne font que faciliter l’implantation et la survie de nouvelles espèces de moustiques non-européens. Ce serait le cas pour Aedes aegypti, moustique du même genre que le moustique tigre et vecteur des mêmes maladies, qui devrait refaire son apparition dans le sud de l’Europe en 2030 et en France les années suivantes.5

    Compte-tenu des facultés d’adaptation du moustique tigre en milieu urbain, la seule solution réaliste est l’utilisation d’agents répulsifs efficaces, comme Crusoé.

    *Ces quatre maladies peuvent être transmises par les virus de genre Aedes, notamment le moustique tigre.

    Références : 

    [1] S. M. Thomas, U. Obermayr, D. Fischer, J. Kreyling and C. Beierkuhnlein, Parasites & Vectors, 2012, 5, 100.

    [2] Ministère de la Santé et des Solidarités (France), Cartes de présence du moustique tigre (Aedes albopictus) en France métropolitaine, https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/risques-microbiologiques-physiques-et-chimiques/especes-nuisibles-et-parasites/article/cartes-de-presence-du-moustique-tigre-aedes-albopictus-en-france-metropolitaine.

    [3] J. M. Medlock, K. M. Hansford, F. Schaffner, V. Versteirt, G. Hendrickx, H. Zeller and W. V. Bortel, Vector-Borne and Zoonotic Diseases, 2012, 12, 435–447.

    [4] Ministère de la Santé et des Solidarités (France), Moustiques vecteurs de maladies, https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/risques-microbiologiques-physiques-et-chimiques/especes-nuisibles-et-parasites/moustiques.

    [5] S. J. Ryan, C. J. Carlson, E. A. Mordecai and L. R. Johnson, PLOS Neglected Tropical Diseases, 2019, 13, e0007213.

    [6] M. U. G. Kraemer, R. C. Reiner, O. J. Brady, J. P. Messina, M. Gilbert, D. M. Pigott, D. Yi, K. Johnson, L. Earl, L. B. Marczak, S. Shirude, N. Davis Weaver, D. Bisanzio, T. A. Perkins, S. Lai, X. Lu, P. Jones, G. E. Coelho, R. G. Carvalho, W. Van Bortel, C. Marsboom, G. Hendrickx, F. Schaffner, C. G. Moore, H. H. Nax, L. Bengtsson, E. Wetter, A. J. Tatem, J. S. Brownstein, D. L. Smith, L. Lambrechts, S. Cauchemez, C. Linard, N. R. Faria, O. G. Pybus, T. W. Scott, Q. Liu, H. Yu, G. R. W. Wint, S. I. Hay and N. Golding, Nat Microbiol, 2019, 4, 854–863.

  • Les effets du DEET sur la santé et sur l'environnement

    SCIENCES

    LES EFFETS DU DEET SUR LA SANTÉ ET L'ENVIRONNEMENT

    Article écrit par Constance, le 24 novembre 2021

    Le N,N-diéthyl-3-méthylbenzamide ou DEET est le principe actif des répulsifs anti-moustiques les plus utilisés dans le monde. Il s’agit d’une molécule synthétique, c’est-à-dire non naturelle et préparée par voie chimique.

    Le DEET a longtemps été considéré comme la référence des répulsifs anti-moustiques. Historiquement il a été développé par l’armée américaine et a notamment été utilisé pendant la guerre du Vietnam. Aujourd’hui, son efficacité reste encore difficilement battable : une solution de 20% de DEET procure une protection d’environ 8h contre Aedes albopictus, le moustique tigre.1

    Cependant, ses effets secondaires sur la santé humaine et l’environnement sont souvent évoqués et font encore débat au sein de la communauté scientifique. En effet, bien qu’utilisé depuis plus de 50 ans, le mode d’action moléculaire du DEET n’a pas encore été complètement élucidé. Le DEET perturbe les systèmes olfactif et gustatif des moustiques, en les repoussant et/ou en masquant les molécules attractives de l’hôte.2 Cependant, le DEET agît également sur le système nerveux des moustiques et empêche le fonctionnement habituel de leurs neurones. Quelques confusions persistent aujourd’hui sur le type de cibles du DEET dans le système nerveux des moustiques, mais il est clair qu’il peut présenter un réel effet neurotoxique pour les moustiques.[*] Le DEET affecte notamment le système locomoteur du moustique et quelques microgrammes peuvent même conduire à sa mort en 24 h.7

    [*] Il semble aujourd’hui que l’acétylcholinesterase ne fasse pas partie des cibles privilégiées du DEET 3,4 mais il ciblerait plutôt les récepteurs octopaminergiques et les récepteurs muscariniques M1/M3 mAchR.5,6

    Mais quelle est la spécificité d'action du DEET sur les moustiques par rapport aux autres animaux et notamment les êtres humains ? 

    Les scientifiques s’accordent tous sur un même point : le DEET est une molécule irritante pour la peau et les muqueuses, et une seule application peut suffire à provoquer une réaction allergique.7,8 En effet, cette molécule est capable de dégrader des fibres plastiques et synthétiques.9

    En revanche, face à l’absence de preuves directes de toxicité du DEET chez l’homme, des désaccords persistent. Bien qu’une vingtaine de cas d’encéphalopathie aient été reportées par des médecins chez de jeunes enfants après application cutanée de répulsifs à base de DEET,10 certains chercheurs supposent qu’il ne s’agirait que d’une coïncidence.8,11 En 2001, une étude clinique sommaire sur des femmes enceintes en Thaïlande, dont la moitié a appliqué quotidiennement un répulsif à base de DEET, n’a pas montré de différence de croissance entre les nouveaux nés, et jusqu’à leur un an.12 Cependant, aucune donnée sur le développement cognitif des enfants n’a été réalisée, d’autant que plusieurs études ont montré que le DEET a été retrouvé dans le placenta des mères.8 De plus, une absence d’étude clinique sur le long-terme ne permet pas de conclure quant à la sureté de cette molécule.

    Des études plus récentes au niveau cellulaire ont montré que le DEET pouvait agir sur de nombreuses cibles dans le système nerveux central et périphérique des mammifères et n’épargnerait donc pas l’homme.7 Le DEET aurait également un effet pro-angiogénique, c’est-à-dire qu’il stimulerait la prolifération, la migration et l’adhésion de cellules endothéliales impliquées dans la croissance de tumeurs.6

    En plus de présenter des signes inquiétants de toxicité pour l’homme, les répulsifs à base de DEET ont un impact négatif sur l’environnement. En effet, le DEET étant une molécule non-naturelle, et sa préparation nécessite donc de le synthétiser par voie chimique. Cependant, cette préparation chimique repose sur l’utilisation de réactifs dangereux et générant de nombreux déchets polluants.

    De plus, plusieurs souches de moustiques utilisés lors de tests de répulsifs en laboratoire ont montré une certaine résistance au DEET. Cette résistance peut être due à un phénomène d’apprentissage du moustique face au DEET. Près de la moitié des moustiques femelles de l’espèce Aedes aegypti, cousin du moustique tigre, déjà exposés une première fois au DEET, y deviennent moins sensibles.13 Cette résistance peut également avoir une origine génétique et conduire à une insensibilité totale. Ce type de résistance génétique peut alors se transmettre à la descendance du moustique et se propager sélectivement au sein de la population.14 Ce phénomène n’a pas encore été observé dans la nature, mais l’ANSES préconise d’ors et déjà une utilisation raisonnée du DEET afin d’éviter l’apparition spontanée de nouvelles souches résistantes au DEET.

    Références : 

    [1] E. Lupi, C. Hatz and P. Schlagenhauf, Travel Medicine and Infectious Disease, 2013, 11, 374–411. (aucune publication plus récente n’a été trouvé sur l’efficacité du DEET)

    [2] B. Shrestha and Y. Lee, Genes Genomics, 2020, 42, 1131–1144.

    [3] V. Corbel, M. Stankiewicz, C. Pennetier, D. Fournier, J. Stojan, E. Girard, M. Dimitrov, J. Molgó, J.-M. Hougard and B. Lapied, BMC Biol, 2009, 7, 47.

    [4] D. R. Swale, B. Sun, F. Tong and J. R. Bloomquist, PLoS One, 2014, 9, e103713.

    [5] A. Abd-Ella, M. Stankiewicz, K. Mikulska, W. Nowak, C. Pennetier, M. Goulu, C. Fruchart-Gaillard, P. Licznar, V. Apaire-Marchais, O. List, V. Corbel, D. Servent and B. Lapied, PLoS ONE, 2015, 10, e0126406.

    [6] S. Legeay, N. Clere, G. Hilairet, Q.-T. Do, P. Bernard, J.-F. Quignard, V. Apaire-Marchais, B. Lapied and S. Faure, Sci Rep, 2016, 6, 28546.

    [7] S. Legeay, N. Clere, V. Apaire-Marchais, S. Faure and B. Lapied, European Journal of Pharmacology, 2018, 825, 92–98.

    [8] V. Chen-Hussey, R. Behrens and J. G. Logan, Parasites & Vectors, 2014, 7, 173.

    [9] J. H. Diaz, Wilderness Environ Med, 2016, 27, 153–163.

    [10] G. Briassoulis, M. Narlioglou and T. Hatzis, Hum Exp Toxicol, 2001, 20, 8–14.

    [11] G. Koren, D. Matsui and B. Bailey, CMAJ, 2003, 169, 209–212.

    [12] R. McGready, K. A. Hamilton, J. A. Simpson, T. Cho, C. Luxemburger, R. Edwards, S. Looareesuwan, N. J. White, F. Nosten and S. W. Lindsay, Am J Trop Med Hyg, 2001, 65, 285–289.

    [13] N. M. Stanczyk, J. F. Y. Brookfield, L. M. Field and J. G. Logan, PLOS ONE, 2013, 8, e54438.

    [14] N. M. Stanczyk, J. F. Y. Brookfield, R. Ignell, J. G. Logan and L. M. Field, PNAS, 2010, 107, 8575–8580.

  • Le rôle du moustique dans notre écosystème - la vie cachée du moustique

    SCIENCES

    LE RÔLE DU MOUSTIQUE DANS NOTRE ÉCOSYSTÈME - LA VIE CACHÉE DU MOUSTIQUE

    Article écrit par Constance, le 9 décembre 2021

    Qui n’a jamais rêvé d’un monde sans moustique ? En effet, si les moustiques venaient à disparaître, il serait difficile de reconnaitre qu’ils nous manqueraient ; notamment à cause des nombreuses maladies dont ils sont les vecteurs, comme le paludisme qui fait 247 millions de malades et 1 million de morts chaque année, le chikungunya, la dengue, la fièvre jaune, la maladie à virus Zika, et le virus du Nil occidental. 1

    Cependant, seules quelques centaines d’espèces de moustiques, parmi les 3500 recensées, s’attaquent à l’homme, et uniquement les spécimens femelles et au moment du développement de leurs œufs.²

    De plus, les moustiques, vecteurs ou non de maladies pour l’homme, jouent de multiples rôles dans les écosystèmes, dont l’importance écologique est souvent méconnue du grand public.

    Les moustiques sont présents sur Terre depuis plus de 100 millions d’années et sont répartis aujourd’hui sur tous les continents, à la fois dans les écosystèmes aquatiques et terrestres. Ils ont ainsi évolué conjointement avec de nombreuses espèces aussi bien animales que végétales. Ils sont donc devenus des maillons indispensables de nombreuses chaînes alimentaires, et agissent en tant que consommateurs, proies et décomposeurs.

    Les moustiques adultes se nourissent principalement de sucre végétal qui se trouve sous forme de nectar floral

    En effet, les moustiques ne peuvent survivre sans consommer de nectar même si du sang de vertébrés est à leur disposition.3

    Ils se nourrissent surtout au crépuscule, ce qui est difficilement observable, et ont donc longtemps été considérés, à tort, comme de simples « voleurs de nectar ». On sait aujourd’hui, que lors de leur quête de nectar floral, les moustiques participent à la pollinisation de milliers de plantes.⁴

    • Ils peuvent être des pollinisateurs exclusifs de certaines plantes, c’est-à-dire que ces plantes ne pourraient se reproduire sans moustiques et disparaitraient. C’est le cas de la fleur de Burmannia lutescens, qui a un tube pollinique très long que seul le probioscis des moustiques peut atteindre.3

    • Ils peuvent être également des co-pollinisateurs avec d’autres diptères. Par exemple, Aedes aegypti, un cousin du moustique tigre, est indispensable à la pollinisation de certaines orchidées.5

    • Et ils sont le plus souvent des pollinisateurs généralistes, comme Culex pipiens, le moustique commun, qui aide à la pollinisation de certaines fleurs, comme celles de Tansy.4

    Bien connue, la source complémentaire de nourriture pour le moustique adulte est le sang des vertébrés. Bien que ce mode d’alimentation soit une réelle nuisance pour l’homme, les moustiques jouent un rôle non-négligeable en Arctique. Ainsi les moustiques sont capables par exemple de réguler la population des caribous, qui détruisent les lichens, piétinent les sols et attaquent les loups.

    Au stade larvaire, les moustiques dégradent la matière organique végétale, consomment des algues microscopiques et des microbes.

    Les larves sont donc des décomposeurs de la matière organique. En assurant cette fonction, elles participent à la production de nutriments pour les végétaux et donc à leur croissance.

    Par exemple, des larves de moustiques sont capables de vivre dans les tubes de certaines plantes carnivores, les Sarracéniacées, et participent à leur croissance en décomposant les autres insectes piégés.6

    Les moustiques sont aussi une source de nourriture considérable, en tant que larves et au stade adulte dans les écosystèmes aquatiques et terrestres. 

    Les larves sont consommées par de nombreuses espèces d’oiseaux et de poissons. Par exemple, le poisson moustique, ou Gambusia affinis, est un prédateur exclusif des larves de moustiques et viendrait à disparaître en cas d’éradication des moustiques.1,2

    Les moustiques, si ils parviennent au stade adulte, sont la source principale de nourriture de nombreuses espèces d’oiseaux, de chauve-souris, de grenouilles, de lézards, d’araignées et d’autres insectes. Considérant la biomasse représentée par les moustiques en Arctique, de près de 44 000 tonnes, il a été estimé que la population d’oiseaux migrateurs, venant nicher dans la Tundra, diminueraient de 50% sans moustique.¹

    De plus, des chercheurs français ont montré l’impact de la diminution des populations de moustiques en Camargue après l’utilisation d’un insecticide microbien. La population des hirondelles de Camargue a vu le nombre de naissances diminuer de 33%.7

    En parallèle, les populations d’araignées et de libellules ont également chuté, à l’inverse celle des fourmis volantes.8 L’écosystème Camarguais a donc bien été bouleversé suite à la diminution drastique de sa population de moustiques.

    Ainsi l’éradication des moustiques pourrait donc laisser un impact loin d’être négligeable sur l’environnement en laissant une plante sans pollinisateur, un prédateur sans proie, et un manque de décomposeurs.

    Références : 

    [1] J. Fang, Nature, 2010, 466, 432–434.

    [2] D. A. H. Peach, The bizarre and ecologically important hidden lives of mosquitoeshttp://theconversation.com/the-bizarre-and-ecologically-important-hidden-lives-of-mosquitoes-127599.

    [3] D. A. H. Peach and G. Gries, Entomologia Experimentalis et Applicata, 2020, 168, 120–136.

    [4] D. A. H. Peach and G. Gries, Arthropod-Plant Interactions, 2016, 10, 497–506.

    [5] C. Lahondère, C. Vinauger, R. P. Okubo, G. H. Wolff, J. K. Chan, O. S. Akbari and J. A. Riffell, PNAS, 2020, 117, 708–716.

    [6] P. Armbruster, W. E. Bradshaw and C. M. Holzapfel, Evolution, 1997, 51, 451–458.

    [7] B. Poulin, G. Lefebvre and L. Paz, Journal of Applied Ecology, 2010, 47, 884–889.

    [8] B. Poulin, Acta Oecologica, 2012, 44, 28–32.

  • Les dispositifs de lutte contre les moustiques : les insecticides2

    SCIENCES

    LES DISPOSITIFS DE LUTTE CONTRE LES MOUSTIQUES : LES INSECTICIDES

    Article écrit par Constance, le 22 décembre 2021

    La protection contre les piqures de moustiques est devenue indispensable, ces derniers temps, notamment avec la progression fulgurante du moustique tigre en France. Une méthode efficace de lutte contre les moustiques est l’utilisation d’insecticides. Un insecticide, contrairement à un répulsif qui éloigne, est un produit toxique destiné à tuer les moustiques.

    Les insecticides sont des molécules chimiques à l’exception de la Bti, ou Bacillus thuringiensis Israelensis, qui est un insecticide biologique microbien. Les insecticides chimiques sont très majoritairement d’origine synthétique, c’est-à-dire préparés en laboratoire, mais quelques insecticides d’origine botanique, soient naturels, existent également (voir tableau).1

    Liste des différents insecticides

    A COMPLETER

    Ces nombreuses molécules permettent de cibler les moustiques quelque soient leur stade de développement et leur milieu de vie : les moustiques adultes en vol aérien, les moustiques au repos en milieu terrestre, ainsi que les larves en milieu aquatique.2

    De plus, ces insecticides sont ou ont été* utilisés de diverses façons aussi bien en intérieur qu’en extérieur par des particuliers ou des agences gouvernementales de santé :

    * Seules les molécules pyréthrinoïdes sont autorisées en tant que biocide en Europe.

    En intérieur, les molécules insecticides sont diffusées dans l’air sous forme de gouttelettes à l’aide de sprays ou de diffuseurs pour une action longue durée. Dans les zones tropicales, des moustiquaires de lit sont fréquemment utilisées et sont systématiquement imprégnées d’insecticide.

    En extérieur, les molécules insecticides sont vaporisées sous forme de microgouttelettes qui restent dans l’air ou sous forme de gouttes plus lourdes qui tombent sur le sol ou des surfaces végétales cibles. Certaines de ces molécules sont également utilisables sous forme de poudre ou de granulés afin d’être dispersées dans les milieux aquatiques.

    L’efficacité de ces nombreuses molécules a fait ses preuves. Il est important de rappeler qu’en 1977 un enfant mourait du Paludisme toutes les 10 secondes dans le monde. Et les insecticides auraient permis d’éviter près de 500 millions de contaminations au Paludisme entre les années 2000 et 2015.3 L’utilisation massive de ces insecticides a ainsi permis de limiter la transmission des maladies vectorisées par les moustiques jusqu’à présent.

    Mais l'utilisation des insecticides chimiques est-elle vraiment sans danger pour la santé humaine et l'environnement ?

    L’utilisation des insecticides chimiques est aujourd’hui largement déconseillée voire même interdite pour la plupart d’entre eux.¹,⁴

    En effet, les molécules insecticides sont neurotoxiques et conduisent à la mort des moustiques. Et elles ne sont malheureusement pas spécifiques des moustiques et sont également hautement toxiques pour d’autres animaux et n’épargnent pas l’être humain. Bien que le niveau de toxicité varie en fonction du type de molécules, chimiques ou botaniques, elles sont généralement très toxiques pour les insectes, notamment les abeilles, et/ou la vie aquatique, et peuvent présenter une toxicité aigue ou sur le long terme pour l’homme.1,5

    Aujourd’hui, seuls les pyrèthrinoïdes sont autorisés à être commercialisés et utilisés (diffuseur, spirale, spray et véhicule vaporisateur) en tant que biocide par les particuliers et professionnels en Europe, car considérés comme moins dangereux. Même dans des zones tropicales sensibles, comme aux Antilles, et face à une épidémie potentielle de fièvre jaune, l’Anses ne recommande pas l’utilisation des autres molécules insecticides.6

    Cependant, les pyrèthrinoïdes présentent une toxicité modérée pour le système nerveux, sont des sensibilisateurs allergènes et certains sont classés potentiellement ou possibles cancérigènes pour l’homme. Ils sont aussi hautement toxiques pour les pollinisateurs et les invertébrés aquatiques.

    Une nouvelle génération d’insecticides, les IGR (Insect Growth Regulators), a vu le jour dans les années 2010. Ils agissent différemment des autres molécules insecticides chimiques en limitant la croissance des moustiques.3 Ils présentent ainsi une toxicité aigue moins forte pour les êtres humains, mais sont très toxiques pour les invertébrés aquatiques. Un produit de dégradation d’un IGR a également été classé comme cancérigène probable pour l’homme.1

    En plus de présenter un réel danger pour l'Homme et l'Environnement, les insecticides chimiques sont de moins en moins efficaces.

    Dû à leur cycle de développement particulier, une vie courte, une reproduction rapide et une progéniture abondante, les moustiques se sont très rapidement adaptés aux molécules insecticides chimiques et y sont devenus insensibles. Par exemple, au bout d’une seule année d’utilisation du DichloroDiphénylTrichloroéthane ou DDT, un insecticide organochloré aujourd’hui interdit, les premiers cas de résistance sont apparus en 1947. Aujourd’hui plus d’une centaine d’espèces de moustiques y sont résistantes.7

    La résistance des moustiques ne s’arrête pas au DDT, elle a suivi les changements d’insecticides. Dans les années 2000, les cas de paludisme sont repartis à la hausse en Afrique. Une cause probable pourrait être la résistance des moustiques aux pyrèthrinoïdes.3

    De nombreuses souches de moustiques surexposées présentent des résistances multiples à différentes classes d’insecticides. C’est le cas d’Aedes aegypti, un cousin du moustique tigre, qui est insensible aux organophosphates, carbamates et pyrèthrinoïdes.7

    Aujourd’hui, la résistance des moustiques aux insecticides est considérée comme une véritable « bombe à retardement » par les chercheurs du domaine.³

    Enfin, les nouvelles souches de moustiques insensibles à certains insecticides semblent même adopter un comportement différent et peu prévisible face aux répulsifs.8 En fonction du type de mutations leur permettant de résister aux insecticides, ces nouveaux moustiques sont insensibles ou au contraire plus sensibles aux répulsifs actuellement sur le marché. Il devient donc urgent de limiter l’utilisation des insecticides chimiques et de favoriser des alternatives comme les répulsifs naturels.

    Références : 

    [1] Mosquito Control, Pesticide Research Institute, 2013.

    [2] C. A. Stoops, W. A. Qualls, T.-V. T. Nguyen and S. L. Richards, Environ Health Insights, 2019, 13, 1178630219859004.

    [3] After 40 years, the most important weapon against mosquitoes may be failing | Science, 2016.

    [4] La lutte anti-vectorielle, des stratégies multiples contre les vecteurs | Anses – Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, 2021.

    [5] G. Benelli, Parasitol Res, 2015, 114, 2801–2805.

    [7] J. Hemingway and H. Ranson, Annu Rev Entomol, 2000, 45, 371–391.

    [8] E. Deletre, T. Martin, C. Duménil and F. Chandre, Parasites Vectors, 2019, 12, 89.

    [9] Anses, AVIS de l’Anses relatif à l’évaluation d’insecticides anti-moustiques adulticides dont l’utilisation pourrait être autorisée par voie dérogatoire pour faire face à une éventuelle épidémie de fièvre jaune dans les territoires ultra-marins | Anses – Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, 2017.

  • Focus sur l'huile essentielle de géranium rosat bourbon

    SCIENCES

    FOCUS SUR L'HUILE ESSENTIELLE DE GÉRANIUM ROSAT BOURBON

    Article écrit par Constance, le 22 décembre 2021

    Il existe de très nombreuses plantes dénommées Géranium mais elles ne sont pas toutes équivalentes. Les plantes appelées Géranium Rosat appartiennent à la grande famille des Geraniacea, d’où leur nom, qui regroupent 280 espèces originaires d’Afrique du Sud.

    Mais qu'est ce que le géranium CV. Rosat Bourbon et d'où vient ce nom complexe ? 

    En effet, le moustique tigre, originaire d’Asie du Sud-Est, est acclimaté aux régions tropicales. Cependant, depuis sa première apparition en France métropolitaine, dans les Alpes Maritimes en 2004, il n’a cessé d’étendre son implantation (Figure 1) et a colonisé 64 départements du territoire métropolitain en 2021 (Figure 2).2

    Le Géranium Rosat n’est cependant pas un Geranium mais un Pelargonium au sens strict de la classification botanique. Il s’agit plus précisément d’un croisement, ou hybridation, entre espèces de Pelargonium (graveolens, radens et capitatum) qui ont été sélectionnées pour leurs essences de rose au XIXème siècle à Grasse, haut lieu de la parfumerie en France. Ces nouveaux hybrides ont ensuite été introduits en 1880 sur l’île de La Réunion.

    La plante a ainsi pris le nom de Géranium cultivar Rosat Bourbon avec Géranium Rosat pour son essence de rose, et Bourbon pour son lieu de culture, l’île de La Réunion ou l’île Bourbon. Son nom botanique officiel reste Pelargonium x hybridum cv. ‘Rosat Bourbon’, ce qui permet son identification parmi les nombreux Pelargonium et Geranium.1

    Pourquoi l'île de la Réunion est-elle un lieu idéal pour géranium rosat ?

    Il existe aujourd’hui plusieurs variétés de Géranium Rosat dont les plus connues sont le Géranium cv. Rosat Egypte, le Géranium cv. Rosat Chine, le Géranium cv. Rosat Bourbon et le Géranium cv. Rosat Grasse.

    L’île possède un climat chaud favorable à la culture en plein champ de Géranium Rosat. De plus, l’humidité ambiante permet de ne pas ou peu irriguer les cultures de Géranium Rosat, ce qui n’est pas le cas des autres lieux de production.1 Ainsi l’île de La Réunion est rapidement devenue le premier producteur mondial de cette plante au XIXème siècle. Elle est aujourd’hui à la troisième place derrière l’Egypte et la Chine, avec son Géranium cv. Rosat Bourbon qui fait entièrement partie du patrimoine végétal de l’île.2

    Pourquoi l'huile essentielle de géranium CV. Rosat Bourbon est-elle si reconnue et recherchée ?

    Le marché actuel international de l’HE de Géranium Rosat est conséquent, avec près de 300 tonnes produites par an.

    L’HE est produite par un simple procédé de distillation des feuilles de Géranium Rosat, dont les molécules odorantes sont entrainées par de la vapeur d’eau.1,3 Il s’agit d’un procédé d’extraction ancestral qui ne nécessite aucun produit chimique.

    Ainsi la composition de l’HE ne dépend que de la nature des feuilles utilisées (fraiches/sèches, jeunes/vieilles) et du lieu de culture de la plante, qui est soumise à des conditions climatiques et géologiques différentes en fonction de son origine géographique. L’HE de Géranium Rosat est un mélange extrêmement complexe de plus de 66 molécules odorantes dont les deux principales sont le géraniol et le citronellol.1 Mais leur proportion est très variable selon le cultivar :

    TABLEAU A REFAIRE

    Ces deux molécules, géraniol et citronellol, sont en grande partie responsables de l’essence de rose de l’HE si importante pour les industriels, qui s’orienteront ainsi vers un type de cultivar plutôt qu’un autre en fonction de l’application ciblée (des cosmétiques, des arômes et des parfums).

    La particularité du cultivar de Géranium cv. Rosat Bourbon est que son HE est particulièrement riche en géraniol, avec un rapport géraniol/citronellol de 0,77.

    Or le géraniol, en plus d’être odorant, est une molécule qui possède de nombreuses vertus médicinales. Le géraniol est un agent antimicrobien, antifongique, anti-inflammatoire et possède une activité anti-tumorale in vitro et in vivo.4 Bien que listé par l’UE en tant que molécule « susceptible d’entraîner des réactions allergiques de contact chez des personnes sensibilisées”, il ne présente pas de toxicité pour l’homme, lorsqu’il est utilisé selon la recommandation.3

    De plus, le géraniol seul présente une activité répulsive anti-moustique contre le moustique tigre puisqu’une solution de 25% de géraniol est capable de repousser Aedes albopictus pendant 3 h.5 Cependant, une activité répulsive de 3 h reste courte et une concentration supérieure à 20% en géraniol peut être allergène. Ainsi l’HE de Géranium cv. Rosat Bourbon présentant une concentration non allergène mais toujours relativement élevée en géraniol, par rapport aux autres cultivars, a été introduite dans la composition de Crusoé, notre répulsif naturel. Et des recherches scientifiques poussées ont prouvé que cette HE exalte grandement l’activité répulsive de Crusoé, devenant un composant incontournable et naturel du répulsif !6

    Références : 

    [1] B. Blerot, S. Baudino, C. Prunier, F. Demarne, B. Toulemonde and J.-C. Caissard, Phytochem Rev, 2016, 15, 935–960.

    [2] Le Géranium Rosat, (accessed 17 December 2021).

    [3] N. Boulanger and L. de Gentile, in Protection personnelle antivectorielle, eds. G. Duvallet and L. de Gentile, IRD Éditions, Marseille, 2017, pp. 50–116.

    [4] W. Chen and A. M. Viljoen, South African Journal of Botany, 2010, 76, 643–651.

    [5] D. R. Barnard and R.-D. Xue, J. Med. Entomol., 2004, 41, 726–730.

    [6] World Intellectual Property Organization, WO2021005204A1, 2021.